31 mars 2015

Sur ma table de chevet en mars

Bonjour


En ce mois de mars, j'ai lu onze livres avec un peu de tout niveau genre. J'aurais pensé en lire un peu plus, la semaine de vacances étant généralement plus remplie niveau bouquin, mais onze, c'est déjà pas mal.

J'ai commencé mars avec un road-trip et surtout de la romance, genre que je lis très peu, avec Loin de tout. J'avoue l'avoir trouvé très cliché mais en même temps, ça fonctionne pas mal et surtout c'est un page-turner efficace. Par contre, je ne comprends forcément l'engouement autours de lui.
Ensuite, direction la Gaule antique et les peuples celtes avec Même Pas Mort, le premier tome de la série Rois du Monde. Je suis plus que fan de l'écriture de Jaworski depuis Gagner la Guerre et je n'ai pas été déçue avec ce livre-là. J'ai particulièrement apprécié le déroulement du récit, un récit raconté "à l'oral" qui va de souvenirs en souvenirs et où se mêlent rapidement rêve et réalité.
Suite à ça, je me suis plongée dans l'hiver avec l'Hiverrier de Sir Terry Pratchett. J'ai fini de le lire le jour même de la mort de son auteur, un homme que j'admire beaucoup. Autant dire que cet épisode des aventures de Tiphaine Patraque aura pour moi une saveur particulière.
Suite à ça, je suis allée dans une Russie imaginaire avec Vlast. C'est un livre assez étrange qui finit d'une manière un peu trop abrupte pour moi, sans répondre à la plupart des questions qu'il pose. C'est bien dommage parce qu'il allait faire un sans faute avec moi jusqu'au deux derniers chapitres.
Après, j'ai suivi un officier SS peu avant la seconde guerre mondiale dans le Chateau des Millions D'années. Ce livre est tout simplement génial. C'est un mélange d'Indiana Jones vu côté allemand et de fantastique avec une grande part d'Histoire. Un vrai coup de coeur.
Ensuite, un petit essai, Petit éloge à la Nuit. L'auteure y dresse une cartographie de ses nuits. Très interessant, même si parfois trop penché sur le style de prédilection d'Ingrid Astier, à savoir le polar.
Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de recueil de nouvelles. Le Jardin des Silences en regroupe douze, toutes aussi bonnes les unes que les autres. Mélanie Fazi nous y offre des contes modernes avec toujours au twist original. C'est beau et poétique comme je l'aime.
Je suis retournée du côté de la fantasy avec le tome 2 d'Ikatar, Le Sang du Dragon. J'aime beaucoup beaucoup cette série et ce tome 2 est aussi bon que le premier. Vivement le troisième et dernier qui doit sortir en avril.
Nous sommes Charlie est un livre de témoignage que je voulais lire depuis qu'il est sortie, mais je trouvais toujours que c'était trop tôt. C'est un très beau livre, assez émouvant, même si parfois, certains propos, certaines dénonciations ne m'ont pas plus. 
Ensuite, je suis repartie dans du fantastique mais pas que avec Une vie après l'autre. En fait, il est fantastique sur sa forme, puisque son héroïne va renaitre à chaque mort pour recommencer depuis le début. Avec elle, sa famille et ses amis, nous allons découvrir la vie d'une famille anglaise de 1910 à 1967 environ. J'ai carrément aimé, surtout que l'auteure évite l'écueil de la répétition.
Pour finir, j'ai lu les Stagiaires, livre qui a fait un carton, il me semble, l'année dernière. Vu son sujet, plutôt bien traité malgré quelques stéréotypes, il parle à beaucoup d'entre nous. Une lecture plutôt fraiche et qui m'a ramené quelques années en arrière.

Comme toujours, les avis complets se trouvent sur La Pile à Lire

26 mars 2015

Le jour où je suis devenue cette lectrice là

Bonjour,


Je me rappelle un soir où, ayant fini un livre trop court et absolument pas interessant, avoir fouillé dans la bibliothèque de ma mère, alors encore installé dans la partie salon de la maison. Ce meuble, tellement haut et large, emplis de livres à la belle couverture, m'attirait depuis longtemps. Toujours on me disait que ce n'était pas des lectures pour moi. Que j'avais surement autre chose à lire, plus de mon âge. J'avais alors dix ou onze ans, peut-être un peu plus. Je ne me reconnaissais pas dans les livres pour mon âge. Trop enfantin, trop court, trop tout en fait pour que je puisse m'y plonger avec délice.

Ce soir-là, trois livres à la tranche argent m'ont interpellé. Je n'ai pas osé demander à ma mère de quoi ils pouvaient bien parler. Je les ai juste pris, un peu comme une voleuse, pour les transférer dans ma chambre. le premier tome a prit place sur la table de chevet, à côté du réveil, tout de même un peu caché, les deux autres sur mes étagères roses bizarres qui n'allaient pas avec le vert pâle des murs. J'ai attendu le soir, vingt heures trente pour être précise, l'heure où ma mère nous décoller de devant Batman (ou l'Histoire de la vie, ou encore tintin, ça dépendait de la période) pour nous mettre au lit. J'ai attendu qu'elle sorte puis j'ai ouvert ce livre à l'odeur caractéristique qui me replonge toujours en enfance. Alors, j'ai eu l'impression d'avoir un véritable trésor avec moi, que je ne partagerais pas avec mon frère. Un livre pour moi seule, un livre d'adulte en plus.

Ce soir-là, je suis entrée de plein pieds dans la fantasy et la Terre du Milieu. Je suis ressortie du second quelque chose comme deux mois plus tard, je n'ai plus jamais quitté la fantasy depuis. Si je devais donner un nom au livre qui a fait de moi la lectrice que je suis, c'est bien la Communauté de l'Anneau que je donnerais, bien avant l’Étalon Sauvage ou Fantômette. C'est ce soir-là, lorsque j'ai ouvert ce livre pour la première fois (et pas la dernière) que j'ai définitivement plongé dans cette passion-là. 

Je me demandais récemment si cette rencontre avec Tolkien et son monde n'avait pas existé, ce que je lirais à présent, des années plus tard. Aurais-je tout de même fini par découvrir la fantasy, genre qui n'existait pas à la maison, si ce n'est cette édition-là ? Aurais-je finis par lire, comme ma mère, des livres du terroir (genre que je n'apprécie pas des masses) ou de vieux classiques anglais ? Je me demande toujours si j'aurais été la même avec d'autres lectures. C'est peut-être idiot à dire, mais la lecture prenant une grande place dans ma vie, et cela depuis l'enfance, je suis sure qu'elle a influencé beaucoup en moi.

tableau : instead of sleep, Tatiane Deriy

22 mars 2015

Insomnie

Bonjour,


J'ai cru que j'allais m'endormir, rapidement, sans effort. Un peu de lecture, et puis on éteint , le noir enveloppant tout, je ferme les yeux. Comme toujours, exercice de respiration qui me semble hypnotique. Un, j'inspire, deux j'expire. Cela suffit. D'habitude. Pas cette nuit. J'essaie de ne penser à rien. Surtout ne pas penser. Finalement, je pense, à ne pas penser. Etrange. L'heure défile. Voilà minuit. Et puis passe une heure, et encore une. 

Deux heures du matin. Je le sais, je ne dormirais pas cette nuit, où alors juste une heure, celle avant que le réveil ne sonne. J'ai passé mon heure sans m'en rendre compte. Trop de lecture, trop de pression, de stress ? Va savoir. Je ne dormirais pas cette nuit. Encore une, ce n'est que la troisième cette semaine. On s'y fait, parfois. La nuit va s'ouvrir à moi et avec elle les rêves et les cauchemar du passé, ceux du futur aussi. Confusion extrême dû à ce noir total.

C'est vers trois heures que tout commence vraiment. Alors que jusque là, j'ai essayé de me bercer avec les bruits de la nuit, ceux des voitures qui passent en trombe dans la rue, ceux de la grenouille de Poupette qui semble carillonner dès qu'elle bouge, ceux de la respiration de chéri, voilà mon cerveau qui prend le relais. J'oublie la poésie de la vie nocturne et des sons qui l'envahissent. La nuit, mon esprit tourne et retourne ce qu'il a pu se passer la journée. Je la revois défiler nettement devant mes yeux. Le café du matin, les gens croisés dans la rue, le boulot, ce coup de téléphone qui ne m'a pas plu, le moment où je n'ai su quoi répondre. Sentiment de culpabilité. De mal-être aussi. J'aurais du, j'aurais pu. Remords en boucle. Même de nuit. Et parfois, touche de lumière, j'ai fait, j'ai pu. Fierté qui parait déplacer par rapport au reste.

Quatre heures et mes pensées vont vers les évènements lointains, la vie d'avant. C'est à lui que je pense, parce que je l'ai croisé il y a peu. Le premier amour, du moins, c'est ce que je pensais à l'époque. Juste un souvenir maintenant qui fait un peu mal. Il revient souvent la nuit. Même lorsque je ne demande rien. Même lorsque tout va pour le mieux entre Chéri et moi. Pourquoi ? Un souvenir fugace qui ne veut pas s'en aller.  Une envie, peut-être, de retourner à l'enfance, à ce monde où les vertiges étaient plus grands mais tellement moins flippant. Première déception, première fois où l'on se dit qu'on aurait du. Mais en même temps, je n'ai rien fait. Et j'aime ma vie de maintenant, j'aime mon homme. Et si ? La valse de ces deux lettres commencent. S-I. Qui n'a jamais rêvé de mettre Paris en bouteille, même éveillé ?

Quatre heures et quarante et une minute, le voila repartit, loin de moi et de mon présent. De lui, je suis passée à autre chose, pas plus glorieux dans ma tête. La nuit éveille les douleurs du passé. Celles qu'on préfére garder enterrer au fond du jardin de l'esprit. Elle nous met face à nous-même. A nos erreurs et à nos peurs. Le monstre sous le lit attend cette heure-là pour sortir enfin. Pour nous effrayer même adulte. C'est dur de se revoir enfant avec déjà une douleur au fond du ventre. La nuit nous éveille à nous-même. Voilà ce que nous sommes réellement lorsqu'elle embrasse le monde. Le Marchand de Sable est un psychologue en réalité. Un de comptoir.

Cinq heures, et avec elle le futur qui apparait soudain. Je ferais bien ceci ou cela. Tiens, une idée de dessin, une autre de texte. L'imaginaire reprend sa place. Les douleurs du passé le remplisse pourtant. Je suis là, couchée dans un lit qui ne veut toujours pas m'accueillir, Chéri ronflant doucement à mes côtés, parti dans le pays des rêves. J'imagine un monde en noir et blanc. Plus de noir que de blanc, d'ailleurs. La nuit m'englobe et ne veut pas me relâcher. Il faut que je me souvienne de ce à quoi je pense. L'écrire dès le matin, dès que le réveil sonne. Et plus j'y pense, moins je dors. Cycle infernal. Je finis par me lever. J'enfile mon manteau par dessus mon mon t-shirt, un leggins sur mes jambes. Je sors.

Cinq heures et dix minutes, la rue est vide. Pas un bruit, même plus celui des voitures. L'aube n'est pas encore là et la lumière des lampadaires m'aveugle. Elle me cache les étoiles. Je voudrais bien repartir vivre en campagne, rien que pour voir les étoiles. Elles sont le guide du voyageur perdu. N'est-ce pas ce qu'est l'insomniaque. Perdu dans une étendue de noir, perdu dans ses pensées. Je fumes ma clope, anti-stress qui n'en ai pas un. Le mal pour le bien. Je suis persuadée qu'elle m'aide à me calmer. Erreur. 

Cinq heures et quinze minutes, me revoilà dans le lit, avec moins de place. Chéri s'étale dès que j'en sors. Je ferme à nouveau les yeux, persuadée, qu'enfin, je vais dormir. Nouvelle erreur. Le sommeil ne vient toujours pas. Les ombres de la nuit, si. Et avec elles les songes plus ou moins cousus. Il parait que les nuits sont plus belles que les jours. Peut-être. Pas cette fois. J'ai mal à en avoir envie de vomir. Tout remonte et ce n'est pas du bonheur. Depuis combien de temps suis-je là à ressasser sans cesse les erreurs du passé ? Un jour, pourrais-je ne voir que le bonheur qui m'entoure ? Peut-être. Oui. Surement. Pas cette nuit en tout cas.

Finalement six heures et cinq minutes, le réveil de Chéri sonne à m'en vriller les oreilles. Dommage, j'avais enfin réussi à trouver celui qui m'échappe depuis le début de la nuit. Ce sera pour une autre fois. Une autre nuit.

Je ne sais pas si c'est ma lecture du moment, Petit éloge à la Nuit d'Ingrid Astier ou autre chose qui fait que je dors moins bien depuis quelques nuits et surtout qui m'a donné envie d'écrire ce texte-là. Je ressasse beaucoup de chose, des bonnes et des moins bonnes. Forcément, vu mon caractère, je ne garde que le pire.  Mais c'est aussi l'occasion de recommencer à écrire des petits textes pour le blog, parce que ça me manquait de ne pas en mettre. Alors oui, certains auront forcément une part d'autobiographie (celui-ci par exemple), d'autre non. En espérant que cela te plaise.

Photo par DOUG PERRINE

19 mars 2015

Les Petits Bonheurs Quotidiens

Bonjour,


C'est en lisant l'article de la Happyness Jar d'Armalite que l'idée de tenir un carnet des petits bonheurs quotidiens m'est revenu en mémoire. Parce que cette idée là n'est pas neuve pour moi. Elle me trottait en tête depuis quelques temps. J'avoue qu'au début, j'avais moi-même penser au bocal à bonheur. Je voulais commencer ça en début d'année 2015. Et puis, avec ce qu'il s'est passé dans ma vie au moment du changement d'année, j'ai oublié, et je n'ai pas voulu. Et puis, je les marquais aussi, les petits bonheurs, dans mon journal intime, même s'ils finissent par se noyer dans la masse étouffante des problèmes.

Nous sommes en mars, mi-mars même, et me voilà à vingt-neuf tout frais (depuis le 12), en train d'essayer de me reconstruire, voire même de me construire. Parce que j'ai vécu trop longtemps en éponge, absorbant la détresse des autres sans voir la mienne, j'ai plongé dans le gouffre. J'en remonte doucement, doucement, petit pas par petit pas. Le chemin pour la plénitude est long et semé de cailloux, plus ou moins gros. Mais il existe réellement et je compte bien y arriver au bout.

Ce petit carnet devrait m'aider un peu. Il est là pour me rappeler que la vie ce n'est pas que du noir. Il est là aussi pour me recentrer sur moi-même et sur ce qui fait que ma vie à moi n'est pas noire. Elle est de toutes les couleurs, de toutes les nuances. Oui, il y a du noir, de la peur, des moments très très bas. Mais oui, il y a aussi des beaux moments, des gestes qui font du bien, de la couleur et de la joie. 

Je ne me donne pas de limite par jour pour écrire des petits bonheurs. Il pourra y en avoir juste un, ou une dizaine, qu'importe. Je ne marque pas de date non plus, juste le mois, parce que le bonheur devrait être intemporel. La seule limite finalement, c'est d'en écrire au moins un par jour, même le plus insignifiant. Ce moment que m'aura fait sourire, me sentir bien.

Hier, j'ai donc commencé. Je me suis installée bien confortable dans mon canapé, j'ai écris la page de garde, la page du mois de Mars et consigné deux petits bonheurs. J'ai repassé ma journée à l'envers, évitant de m'attarder sur les choses un peu noire, un peu néfaste, ne prenant en compte que ce qui me fait du bien. J'ai passé une dizaine de minutes à y réfléchir, à penser à ces moments-là. Dix minutes de bonnes ondes. Dix minutes qui font du bien après une journée un peu fatigante. 

J'avoue que c'est peut-être l'effet nouveauté qui m'a fait me sentir si bien, si contente de moi. J'avoue que je publie peut-être cet article un peu tôt. Mais je voulais marquer le début de cette initiative pour en garder trace. Et puis, je reviendrais en parler, d'ici quelques semaines, quelques mois, va savoir. J'en reparlerais, c'est sur, en tout cas. J'ai hâte de le voir se remplir, petit à petit. J'ai hâte de pouvoir le relire, pour me souvenir des choses biens et plus des mauvaises.

18 mars 2015

Je veux le printemps

Bonjour,


Doucement, l'hiver s'en va. Les températures remontent. Le ciel se fait un peu plus bleu. L'envie de quitter le gros manteau d'hiver pour le blouson en jean même si le matin, il fait encore froid, celle de ne plus mettre de collant et de sortir les petites robes et jupes, celle de se promener et d'admirer les fleurs qui s'épanouissent. Doucement, le printemps prend sa place. Il ne fait pas encore assez chaud ni assez longtemps pour en être vraiment sure, mais tout de même.

Le printemps n'est pas ma saison préférée, dût à mes trop nombreuses allergies. Je suis plus souvent malade à cette période qu'en hiver, c'est pour dire. Et pourtant, moi, le printemps, je l'attends avec impatience. Je veux du ciel bleu, des longues balades, l'envie d'être dehors plus souvent. Je veux que les hirondelles reviennent nicher près de l'appartement, comme chaque année. Je veux de la couleur pour contrer le gris de la vie.

Le printemps reste pour moi signe de renouveau et autant dire que du renouveau, j'en ai besoin. Je vais bien mieux qu'au début de l'année, mais je reste persuadée que si le temps était plus ensoleillé et plus bleu, j'irais encore mieux. Surtout que pour ce printemps si, je vais essayer de prendre deux ou trois résolutions me permettant de continuer à remonter la pente. D'ailleurs, on en reparle bientôt, de ses résolutions.

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16 mars 2015

Une semaine à la montagne

Bonjour,


J'en avais parlé dans cet article là, pour rien au monde, je ne dirais non à ma semaine de vacances à la montagne, plus particulièrement Mont-Genèvre depuis quelques année. C'est une semaine dont j'ai besoin. C'est la seule où nous partons avec Chéri et Poupette (et Maman, P., tatie et tonton aussi). La seule qui soit finalement de vraies vacances, puisque nous ne les passons pas à la maison.

J'aime cette semaine pour la blancheur de la neige, le chalet en bois, le froid et le calme. J'aime cette semaine pour les moments de jeux dans la neige, les bonhommes qui prennent vie avec trois boules de pins, les descentes en luge et les cris de joie de Poupette. 


Cette année, nous avions loué un chalet des plus rustiques. Entièrement en bois, avec les chambres en sous pente (dit bobo à la tête un matin sur deux par contre), une baignoire dans la chambre (grand luxe mais pas tant que ça par contre, parce qu'impossible d'y prendre une douche debout), une décoration montagnarde, et une grande salle à vivre en bas. Son seul problème à ce chalet sera finalement sa terrasse, ombragée par trois grand sapins. Mais cela n'en fut pas tellement un, au final, puisque nous avions de l'espace sur le côté pour profiter du soleil sans le moindre problème. Le temps était beau et ensoleillé, la neige ne manquait pas et surtout fondait moins vite que l'an dernier.



Fiasco a beaucoup apprécié son séjour, profitant chaque jour du soleil sur le parquet ou encore de la neige à l'extérieur. Entre lui et la petite, mes journées ont été bien occupé, il n'y a pas à dire. Les deux s'éclatent dans la neige, l'une lançant des boules de neige à l'autre pour qu'il la laisse tranquille pendant qu'elle (moi, en fait) construit son bonhomme de neige. J'aime les voir complices ces deux-là, le chien et sa petite maitresse. 

Chéri a skié toute la semaine, profitant de beaucoup de neige et de soleil. Il parait qu'il s'améliore d'année en année. Je verrais ça l'année prochaine, lorsque je remonterais enfin sur mes snowblade et que Poupette elle découvrira les joies de la glisse autrement qu'en luge. Mais j'en ai profité, sortant avec elle, jouant avec elle et surtout me reposant, chose qu'il fallait bien faire pour faire partir toute la tension accumulée depuis le début de l'année.

 

Mais cette semaine, c'était aussi celle de mon anniversaire. Me voilà à présent âgée de vingt neuf ans, plus qu'une seule année avant de passer l'étape des trente. C'est la seconde fois, il me semble, que je fête mon anniversaire à la montagne et je dois dire qu'il est plus qu'appréciable de se lever ce jour-là avec une vue parfaitement sur les montagnes alentours. Et puis, cette année, chose étrange, je n'ai pas trop déprimé ce 12 mars. Enfin, pas trop... C'est aussi le jour où l'un des auteurs qui comptent le plus pour moi est décédé. Le Disque Monde est à présent orphelin. Sir Terry, j'espère que la Mort est aussi sympathique que dans vos romans.

Ma semaine de vacances est finie. Me voilà à présent de retour dans mon train train quotidien, plus sereine, reposée (et avec de nouvelles pantoufles trop géniales !). J'ai plus qu'apprécié pouvoir m'éloigner de tout durant ces sept jours, pouvoir penser à autre chose que nos problèmes depuis le mois de janvier (même s'ils n'étaient au final jamais bien loin). Je repars avec une nouvelle énergie. La semaine aura été parfaite.


10 mars 2015

Zentagle

Bonjour,


Je suis une personne qui stresse naturellement. Tu sais, celle qui dès que quelque chose ne va pas (ou même va parfois), se met à douter de tout et à s'agiter comme pas possible. Je fais aussi partie des personnes qui ne prennent pas de temps pour soi. Je m'occupe de ma famille, de Poupette, de Chéri, du chien, de ceux qui m'entourent, de mon boulot, et puis, après, je suis trop crevée pour prendre réellement soin de moi. Je ne m'accorde presque plus de temps réellement à moi. Pas même quand je me cale sous le plaid sur le canapé. Même là, je pense aux autres.

Cette vie-là est épuisante. Alors, de temps en temps, il faut se déconnecter des autres, se retrouver. C'est une chose que je n'ai pas l'habitude de faire. J'ai toujours l'esprit occupé par des tonnes de choses. J'avais retrouvé récemment de quoi me vider la tête dans le dessin. Malheureusement, je n'ai pas eu vraiment le temps de beaucoup dessiner, les idées ne viennent pas, l'inspiration manque et l'envie avec elle. Pourtant, le dessin était devenue mon moment à moi, celui où j'étais dans ma bulle. Je ne pouvais donc pas arrêter de dessiner. C'est ma soupape de sécurité. Mais comment faire lorsqu'on a ni le temps, ni l'inspiration pour faire de belles choses ? Et bien, on se cale devant une feuille, pas forcément A4, avec un stylo ou un crayon et on fait des choses répétitives mais tout de même jolies. Bref, on zentagle.

Le zentagle, ça ressemble beaucoup beaucoup aux dessins qu'on fait lorsqu'on téléphone, ces traits et formes qu'on fait à l'instinct, sans réfléchir. La seule différence, c'est que là, on se concentre sur le dessin. Les gestes répétitifs vont permettre de se vider la tête de tout soucis, de se recentrer sur soi. En plus, il n'y a pas besoin de savoir super bien dessiné, il suffit parfois de juste savoir faire des ronds et des carrés. Pas besoin que cela soit trop élaboré, l'effet sera toujours le même. Et puis, on peut faire ça partout tant qu'on a un stylo et un bout de papier (la preuve, le zentagle en photo, fait sur un carré de papier qui ne doit pas faire dix centimètre de côté)

J'avoue user régulièrement du zentagle pour chasser le stress. Il suffit parfois de seulement cinq minutes (bon souvent, c'est bien plus pour moi, tout dépend aussi de mon état de stress) pour se sentir mieux. C'est une technique efficace pour moi. Je me concentre sur ce que je fais, sur le moment présent. Plus de questions, plus de stress. Il y a juste moi et mes "gribouillis". Et je trouve personnellement ça plus sympa que les simples coloriages antistress, j'ai vraiment plus l'impression de créer.

06 mars 2015

Suivre le Flow

Bonjour,


En début de semaine, j'ai suivi Panurge, comme beaucoup d'ailleurs, au moment d'acheter mon Paulette. A côté de lui, il y avait Flow, magazine lifestyle dont tout le monde parle en ce moment. Je l'ai un peu feuilleté et puis je l'ai embarqué avec Paulette. Bien installée à la maison, je me suis plongée dans Flow.

Première chose, Flow est beau. Il est grand, un peu lourd, dommage, si on a un petit sac, on ne peut pas le trimballer partout (c'est pas mon cas, je te l'accorde, mais j'ai beau avoir un grand sac, il est bourré de tout et n'importe quoi, Flow ne rentre pas non plus). Son papier est doux au toucher. Bref, rien qu'à l'avoir en main, il est agréable. Et à l'intérieur ?

Il se veut magazine lifestyle, mais surtout slow-life, ce courant qui prône une vie plus douce, moins connectées, moins speed. Beaucoup d'article sont basés là-dessus. On y parle esprit positif, pleine conscience, décrochage de la vie ultra connectée que l'on connait pour apprendre à prendre son temps, à vivre avec son temps. Tous ces articles sont illustrés de belles images (par contre, quel dommage que certaines soient prise à Gettyimage, ne permettant pas ainsi d'en connaitre réellement l'auteur). On y trouve aussi un article sur une librairie, les parisiennes célèbres des années folles (que j'ai trouvé vachement interessant), ou encore on découvre des artistes de tout bord, un article sur le crochet ou encore quelques pages e-shopping à thème, des recettes et des DIY, des petits cadeaux de papier (une guirlande fanion et un très beau petit carnet). Bref, il est complet, beau et agréable. Il nous permet de remettre un peu les pieds sur terre aussi et de réfléchir à notre propre vie.

J'y ai trouvé ce que je ne trouvais plus dans la presse féminine. Je t'avoue que j'en avais un peu marre des Cosmos et autres qui ne me parlaient plus tant je me trouvais éloignée du modèle de la femme qu'ils représentaient. Ici, Flow me parle plus. On n'y trouve pas de sujet mode où les fringues coutent ultra cher et ne sont pas forcément portable, on n'y trouve pas de dossier n'ayant plus rien à voir avec nous-même, non, j'y trouve de quoi réfléchir et même de quoi embellir mon quotidien. C'est un magazine cocooning, qu'on lit en plusieurs fois, dont on s'imprègne (et que je vais garder longtemps tant il est beau et classe) et non un de ceux dont on ne lira finalement que dix pages, râlera sur le fait que la moitié du truc n'est que de la pub ou autres... Je prend plaisir à le lire, je le savoure même. Flow est une très belle réussite pour moi et je compte bien continuer à le lire, chaque deux mois. Je comprend mieux pourquoi il y a eu tant de succès depuis sa création (au Pays Bas) et je suis plutôt contente qu'il arrive en France (et en français) enfin de profiter de lui.

04 mars 2015

Big Heros 6

Bonjour,

Donc hier, nous fêtions nos sept ans ensemble. On a fait ça tranquillou, petite bouffe et ciné (ça faisait une éternité qu'on s'était pas fait un ciné quand même). Alors non, nous ne sommes pas allés voir les Nuances, parce que franchement, ça ne m'inspire pas du tout, il n'y avait pas de séance pour American Sniper avant tard le soir (et nous sommes des petits vieux), donc nous sommes allés voir le dernier Disney. Et c'est là que tu vois l'avantage de la réforme scolaire qui fait entrer les gamins le mercredi matin à l'école. On était pas nombreux.


Synopsis : Un petit génie de la robotique nommé Hiro Hamada découvre qu’un complot criminel menace de détruire la ville de San Fransokyo. Avec l’aide de son plus proche ami, Baymax le robot infirmier, et de ses compagnons qu’il va transformer en une bande de superhéros high-tech, Hiro va tout faire pour sauver la ville et sa population de l’infâme Yokai

Je dois avouer que je me demandais réellement ce qu'allait pouvoir donner un Marvel à la sauce Disney/Pixar. Serait-ce mièvre et pleins de bons sentiments ? L'esprit Marvel serait-il toujours là ? Aurions-nous droit à la petite scénette de fin de générique ? Et pour Chéri, Pixar ferait-il mieux que la Reine de Neige niveau animation ?

Je suis bon public, et dès qu'on me parle Disney, je sais que je vais aimer. Ce fut encore le cas. Je crois réellement qu'il n'y a pas un Disney qui ne me plait pas. Si on plus on y rajoute la touche Marvel, je fonds. Parce que si j'avais peur que le passage en animation pour enfant (et grand enfant) d'un Marvel ne donne un truc à la guimauve, je me suis trompée. Le scénario est plus que bon, alternant moment calme, action, émotion (sans tomber dans les larmes faciles ou les chansons pleines de niaiserie (d'ailleurs, il n'y a pas de chanson du tout)), réflexion et humour. Forcément, suivant l'âge, on ne le verra pas pareil. Comme souvent, il y a cette double lecture qui fait que les adultes sortent toujours content après visionnage. Ici, entre la culture geek, la robotique mais surtout la réflexion sur le deuil et les dérives de la surobotisation, les parents trouvent beaucoup de choses plaisantes.

Côté graphisme, c'est beau. Chéri l'a trouvé moins beau que Frozen, moi, je dirais que c'est presque parfait, après tout ce n'est pas le même univers. J'ai été vraiment surprise par la ville de San Fransokyo, juste énorme et magnifique mais aussi par les robots et le design des personnages. Pixar qui nous fait du film japonais à l'américaine, c'est plutôt sympa. Côté animation, là aussi, c'est la classe. C'est fluide et beau, il n'y pas à dire. Et pour ne rien gâcher, la B.O est prenante, parfaitement en accord avec le film sans en faire trop.


Et puis, il y a les personnages. J'ai adoré Hiro, ce gamin ultra intelligent mais incapable de gérer le deuil qui le touche. Les amis de son frère, qu'il va transformer en super héros sont tous ultra bien caractérises et ont chacun une personnalité propre (j'ai eu un faible pour Honey Lemon, tellement excentrique). Mais le vrai héro de l'histoire, ça reste Baymax, robot infirmier à l'allure de grosse guimauve. Comment te dire... j'en veux un comme ça. Alors qu'il est ultra minimaliste et que rien ne semble transparaitre de sa face toute blanche, il dégage trois tonnes d'émotion. Franchement, ce personnage-là, il est carrément génial.

Et pour la question de la scénette, j'ai eu raison de forcer Chéri a resté jusqu'à la fin du générique puisque oui, il y en a une. Et nous avons été les seuls à la voir pour cette séance. Tant pis pour les autres.

Franchement Big Heros 6 est un film d'animation vraiment sympa, bien foutu capable de garder l'esprit de la maison d'édition de comics tout en lui donnant celui de Disney.

03 mars 2015

Sept ans

Bonjour,


Aujourd'hui, Chéri et moi fêtons une date particulière. Le 3 Mars 2008, soit un peu plus d'un mois après avoir fait connaissance, nous nous mettions ensemble. Déjà sept ans quoi. 

Il y a sept ans, je débarquais à Bordeaux pour mon tout premier job, je n'avais pas la tête à me trouver un copain, encore moins à m'installer avec. Je voulais juste bosser, connaitre la ville, et puis, peut-être plus tard, me caser, peut-être. Je n'aurais pas cru que ce jeune homme, que je trouvais vraiment très charmant et sympa allait devenir rapidement ma moitié. Et pourtant, ce fut le coup de foudre entre lui et moi. Un truc de fou. Surtout quand à la base, tu n'y crois pas au coup de foudre. Nous nous sommes rapidement installés ensemble pour ne plus nous quitter. Sept ans qu'il est presque impossible de voir l'un sans l'autre. Sept ans qu'on supporte chacun les manies et les lubies de l'autre. Il m'a suivi lorsque je suis revenue chez moi, parce que je n'en pouvais plus de Bordeaux et surtout de mon job, je l'ai soutenu lorsqu'il a dut en trouver un ici. Nous avons aggrandi la famille, d'abord avec un chat, puis un chien et enfin la huitième merveille du monde, Poupette. Depuis sept entre lui et moi c'est juste l'amour fou, comme au premier jour.

Alors, j'avoue, tout n'est pas rose tous les jours non plus. Nous nous disputons parfois pour rien, parfois pour des choses plus sérieuses. Nous avons nos coups de mou, nos coups de gueule. Nous avons aussi les moments de fous rire tellement on se trouve ridicule à se faire la tête pour rien, les moments de bonheur partagé, ceux d'amour. Mon Chéri, ce n'est pas que mon mari, ce n'est pas que le père de notre fille. C'est aussi mon ami, mon confident, celui qui a l'épaule la plus confortable pour pleurer.

Aujourd'hui, ça fait donc sept ans qu'il me supporte (l'inverse est vrai aussi, hein). Chéri, Je t'aime !


02 mars 2015

Sur ma table de chevet en Février

Bonjour,


Février a beau être un mois court, j'ai tout de même lu onze livres. Oui, dans les onze il y a une novella et une nouvelle, mais tout de même. Et en plus de ça, je me suis "payée" un petit tour en Europe puisqu'ils m'ont fait aller du Portugal vers l'Italie en passant par le Royaume Unis.

J'ai commencé le mois au Portugal avec L'autre comme Moi de Saramago. Si l'histoire était interessante, j'ai eu beaucoup de mal à me faire à la manière d'écrire de l'auteur, pro des phrases à rallonge et des dialogues sans ponctuation évidente.
Ensuite, je suis partie en Italie avec Le Premier Amour, une romance très belle entre passé et présent.
Première déconvenue de l'année, Royaume Désuni qui m'a fait voyagé dans une Angleterre dystopique mais où je n'ai absoluement pas accroché avec son personnage principal. Dommage, parce que l'histoire avait tout pour me plaire.
Retour en France avec le tome 3 des Carnets de Cerise, Le Dernier des Cinq Trèsors. J'aime toujours autant suivre les aventures dessinées de cette jeune fille, si pleine de vie. Et comme pour les premiers tomes, j'ai versé ma petite larmette. Je suis bien trop sensible.
Petit tour côté fantasy avec le tome 14 de la Roue du Temps, les Lances de Feu. C'est une relecture et je dirais juste que je reste toujours aussi fan du travail de Robert Jordan. Cet auteur est un dieu.
Je continue mon tour d'Europe avec cette fois la république tchèque dans Seuls. Il s'agit cette fois d'un thriller fantastique qui flirte bon avec l'horreur. Seul bémol, le livre est bien trop court pour moi.
Je suis allée en Bretagne le temps d'une novella dans l'univers de la Balance Brisée de Syven, en attendant d'avoir sous la main le tome 2. Tombeau et Pâtés de Sables est à l'image de la série, frais et passionnant.
Retour en Angleterre (oui, j'ai beaucoup voyagé ce mois-ci en lecture) avec le Temps du Twist. Cette fois, on parle voyage dans le temps et conséquence dans un livre complétement loufoque. Dommage que le personnage principal soit à baffer par contre.
Puis un passage dans l'Irlande du futur avec Ch3val de Troi3. Ce livre pourra faire un peu peur à ceux qui n'y capte rien en informatique, mais en fait pas du tout. C'est un très bon thriller d'anticipation avec une super bonne ambiance.
Retour en France une nouvelle fois avec cette nouvelle tirée de l'univers de Sainte Marie des Ombres de Sophie Dabat, La cabane aux loups. J'avoue, il faut connaitre la série pour l'apprécier à sa juste valeur, mais elle n'en reste pas moins bonne pour autant.
Et je reste en France pour Phénoménale, le tome 2 de la Balance Brisée, série jeunesse coup de cœur depuis Subliminale, le tome 1. Cette fois, Élie va faire devoir aider sa nouvelle amie, une garou mais aussi faire face au harcèlement scolaire. C'est bien foutu, frais et terriblement prenant. Si vous voulez une bonne série magique pour la jeunesse, foncez dessus.

Comme toujours, les avis plus complet sont sur la Pile à Lire