20 février 2015

Le plus dur, c'est le réveil le lendemain

Bonjour,



Le SMS est arrivé en début de semaine, jeudi serait soirée entre filles, sans mari/compagnon et surtout sans enfants. Un petit restaurant comme ça fait longtemps qu'on en a pas fait, juste entre filles, histoire de décompresser et d'avoir le plus de ragots possible... 

Lorsqu'on était encore étudiante, il y a presque dix ans de ça (le coup de vieux quoi), on faisait ça une fois par mois. Et puis, nous nous sommes dispersées un peu partout, on a trouvé des boulots, on a eu des enfants (ou pas) et ce petit rendez-vous est devenu bien plus compliqué à mettre en place. A tel point que ça devient une fois par an la plupart du temps pour qu'on soit toutes réunies. Enfin, pas toutes non. Car d'une quinzaine, nous sommes passé à trois pour le noyau central. Au final, nous étions six, dont une que je ne connaissais pas du tout et une que j'avais vu une ou deux fois. Oui, le groupe a changé, il s'est transformé, a muri aussi. Certaines sont restés, d'autres non, d'autres sont venues puis reparties ou pas. En dix ans, il se passe énormément de chose. On pourrait dire que c'est la vie, et ce n'est pas totalement faux.

J'aime ces rendez-vous qui se font moins nombreux. J'aime qu'on se retrouve à partager des moments de notre vie, à rire, à crier parfois parce qu'on est pas d'accord, à discuter de tout et de rien, à décompresser du mari, de l'enfant, du boulot et finalement à avoir l'impression d'avoir dix ans de moins. Dix ans plus tôt, on refaisait le monde avec nos idées de futures femmes, on se voyait de telle ou telle manière. Dix ans après, on refait toujours le monde, avec en plus nos expériences de femmes, on râle un peu plus aussi, j'ai l'impression. Au final, on a pas changé plus que ça, lorsque nous sommes toutes ensembles.

Et les heures passent sans qu'on s'en rende compte. On finit par payer l'addition après moult fou-rires, on fait la photo souvenir et puis, on repart vers les voitures, garées à trois kilomètres. Ma cousine me dépose, on papote encore un peu devant la porte (ce qui nous a valu les coups d’œil des voisins par les volets entrouverts à donc minuit et demi)(pour une fois que c'est moi qui fait du bruit quoi) et je reprends ma petite place à la maison. La parenthèse n'aurait durer que quatre heures (je viens de me rentre compte que nous sommes restés quatre heures dans le restaurant quand même, où nous étions seules d'ailleurs) mais alors, elle aurait fait un bien fou. Hier soir, je me suis couchée le coeur léger et j'ai dormi comme un bébé.

Et finalement, le plus dur dans tous ça, ce n'est donc pas de se rendre compte qu'on a pris dix ans dans la tête, qu'on a pas forcément les vies dont on rêvait, mais que le réveil sonne à 6h30 pour aller bosser... Et encore, je me réjouis, je n'ai pas bu une goutte d'alcool, ce qui n'est pas le cas de toutes.

Le dessin est de Amy Mebberson dont j'aime beaucoup le travail et que vous pouvez retrouver

19 février 2015

2DS et Tomodachi Life

Bonjour,


Aujourd'hui, parlons un peu jeux vidéos. Je t'avoue, je n'aurais pas Poupette, et ma PS3 serait encore en état de marche, je passerais mon temps libre à jouer. Mais comme j'ai la première et plus la seconde, je me rabats sur la nintendo 3DS pour calmer mon manque de jeux. Sauf que Poupette semble avoir les mêmes gènes que moi... J'ai beau lui avoir filé ma DS normale, voilà qu'elle me pique régulièrement la 3DS (tout ça parce que son papy lui a acheté le jeu de la Reine des Neiges et qu'il passe pas sur la 2DS...). Ben oui, ma fille est une joueuse des bacs à sable. Bref, Chéri nous a acheté une 2DS, histoire qu'on se dispute plus. 

J'ai de suite fait main basse dessus histoire de voir ce qu'elle avait dans le ventre. Déjà, la prise en main pour moi est top, pour Poupette, c'est moins le cas, elle a des petites mains, elle a plus de mal à la tenir que la 3DS. Puis, elle n'a pas la nostalgie de la Game Boy, elle. Les deux écrans font sensiblement la même taille que sur la 3DS. J'aime le fait qu'il n'y est pas la 3D, j'avoue. Je ne m'en sers jamais, j'aime pas ça, et je ne veux pas que Poupette l'utilise non plus (elle n'a pas encore 4 ans, pas envie de lui défoncer plus les yeux que ça). Après, elle tient autant la charge que sa frangine et j'aime bien cette couleur rose, moi qui n'aime pas le rose à la base. Niveaux fonctionnalité, c'est tout pareil sauf donc la 3D. Plutôt contente du machin, en fait. 


Et puis, Chéri a pris celle avec Tomodachi Life déjà dedans. Il connait mon amour pour ce genre de jeu, qui pourrait presque dépasser celui pour les RPG. Et donc, fallait bien le tester le jeu (excuse toute bidon pour passer deux bonnes heures dessus l'après-midi, j'accorde). Tomodachi Life est donc un simulateur de vie un peu comme les Sims, plus tout de même comme Animal Crossing. On crée ses personnages comme on crée des Mii et on les fait évoluer dans sa petite île. Il n'y a pas plus simple, surtout qu'on débloque très rapidement la plupart des bâtiments de l'ile. Ensuite, pour avancer, il suffit de résoudre les problèmes des Mii qui vont de "j'ai faim" à "je veux de nouvelles fringues" en passant par "j'ai un rhume" ou encore "je veux être ami avec truc". Oui, ça a pas l'air folichon dit comme ça mais bizarrement, comme avec la plupart de ces jeux, on peut vite y prendre gout, ce qui est mon cas. Par contre, j'avoue, je ne passe pas non plus trois heures dessus par jour, une dizaine de minute peut largement être suffisante.
Tomodachi Life reste donc un jeu mignon et sympa, aux graphismes plutôt simples et parfait lorsqu'on a un peu de temps devant soi.

Je suis donc plutôt contente de la petite nouvelle dans nos consoles portables, qui me va très bien et qui sera parfaite aussi pour Poupette lorsqu'elle la voudra, bien qu'elle préfère largement la 3DS. Maintenant, faut tout de même voir ce qu'elle a dans le ventre de manière plus approfondie et la tester avec des jeux aux graphismes plus poussés


13 février 2015

Sin City 2 et Dracula Untold

Bonjour,

Devines qui est en mode parents-free depuis deux soirs ? C'est bibi. Bon, à force, tu le sais, quand Poupette n'est pas là, nous nous regardons quelques films. En deux jours, on en a vu trois (enfin deux et demie pour moi, j'ai eu du mal avec Elle l'adore dont je ne parlerais donc pas). Quand je disais que j'allais rattraper mon retard dans les films vu (d'ailleurs, j'ai jamais autant parlé film que depuis le début de l'année, c'est pour dire).

 Sin City, J'ai tué pour elle.


Synopsis : Dans une ville où la justice est impuissante, les plus désespérés réclament vengeance, et les criminels les plus impitoyables sont poursuivis par des milices.
Marv se demande comment il a fait pour échouer au milieu d'un tas de cadavres. Johnny, jeune joueur sûr de lui, débarque à Sin City et ose affronter la plus redoutable crapule de la ville, le sénateur Roark. Dwight McCarthy vit son ultime face-à-face avec Ava Lord, la femme de ses rêves, mais aussi de ses cauchemars. De son côté, Nancy Callahan est dévastée par le suicide de John Hartigan qui, par son geste, a cherché à la protéger. Enragée et brisée par le chagrin, elle n'aspire plus qu'à assouvir sa soif de vengeance. Elle pourra compter sur Marv…
Tous vont se retrouver au célèbre Kadie's Club Pecos de Sin City… (et comme toujours Merci Allo Ciné)

J'avais beaucoup aimé le premier opus, surtout le jour où j'ai pu le voir en entier (tu connais la malédiction du film que tu choppes à la télé mais jamais en entier et jamais les mêmes passages, j'en suis atteinte depuis très longtemps). Donc forcément, je voulais voir ce second opus. 
Je n'ai pas été déçue. J'avoue aimé par dessus tout l'esthétisme du film, ce noir et blanc qui englobe tout avec quelques touches de couleurs. Il est sur que c'est cela qui donne tout son charme au film, même si certain n'apprécie pas des masses (coucou Chéri). IL y a des plans dans le film qui sont tout bonnement géniaux. 
Mais pourtant, j'y trouve un petit bémol, les histoires en elle-même. Si j'ai aimé celle de Nancy ou de Johnny (bien trop courte, celle-là), j'ai eu plus de ma avec celle de Dwight qui va pourtant prendre le plus de place. Ce n'est pas la faute des acteurs, même si pour une fois, Eva Green m'a moins plu que d'habitude (pourtant ce rôle de bonne grosse S****e lui va bien), juste que je n'ai pas accroché (peut-être aussi parce que celle-ci se passe avant le premier opus, ce qui n'est pas le cas des deux autres).
Au final, j'ai passé un très bon moment, j'en ai pris plein les yeux sans avoir besoin de trop réfléchir. 

Dracula Untold


Synopsis : L’histoire débute en 1462. La Transylvanie vit une période de calme relatif sous le règne du prince Vlad III de Valachie et de son épouse bien-aimée Mirena. Ensemble, ils ont négocié la paix et la protection de leur peuple avec le puissant Empire ottoman dont la domination ne cesse de s’étendre en Europe de l’Est. Mais quand le sultan Mehmet II demande que 1000 jeunes hommes de Valachie, dont le propre fils de Vlad, Ingeras, soient arrachés à leur famille pour venir grossir les rangs de l’armée turque, le prince doit faire un choix : abandonner son fils au sultan, comme son père l’a fait avant lui, ou faire appel à une créature obscure pour combattre les Turcs et par là même assujettir son âme à la servitude éternelle. Vlad se rend au pic de la Dent Brisée où il rencontre un abject démon et conclut un accord faustien avec lui : il acquerra la force de 100 hommes, la rapidité d’une étoile filante et les pouvoirs nécessaires pour anéantir ses ennemis, en l’échange de quoi, il sera accablé d’une insatiable soif de sang humain. S’il parvient à y résister pendant trois jours, Vlad redeviendra lui-même, et sera à même de continuer à protéger et gouverner son peuple, mais s’il cède à la tentation, il entrera le monde des ténèbres pour le restant de ses jours, condamné à se nourrir de sang humain et à perdre et détruire tout ce et ceux qui lui sont chers.

Le film est connu pour la somme dépensée pour le faire (juste énorme pour ce genre-là). Je dois bien dire que je ne m'attendais pas à grand chose. Les histoires de vampires, on en a vu plein avec Chéri, des nulles comme des bonnes. 
Dans ce Dracula Untold, on part aux origines de légende, mélangeant pour la peine les faits historiques et le fantastique. Cela nous donne donc une histoire qui change un peu de ce qu'on a pu lire ou voir sur le prince des vampires. Ainsi, Vlad va devenir le vampire que l'on connait par amour pour sa famille et pour son pays. Dit comme ça, ça peut paraitre ultra mièvre pour le personnage, mais pourquoi pas.
Les décors, surtout extérieurs, sont grandioses, l'histoire est prenante, le mythe du vampire plutôt bien gérés (enfin le retour du vampire qui peut se transformer en chauve-souris) et les acteurs ne sont pas mauvais. Pourtant, le film m'a déçu sur les effets spéciaux, qui pour beaucoup aurait pu être mieux. Tout n'est pas à jeter (les chauve-souris par exemple) tout de même mais il y a du bon comme du très mauvais. Ne serait-ce que pour les maquillages (le maitre vampire, comment dire... il est moche, carrément mal fait). De plus, la réalisation reste tout de même classique pour ce genre de film. Et puis, encore une chose, moi quand on me dit vampire, je m'attends à avoir à fermer les yeux à un moment ou un autre. Ben non. On a bien de l'action, des sentiments, des batailles, des dialogues sympa, mais pas le moindre frisson, dommage. Bon après, je vais pas te mentir, j'ai tout de même passé un moment agréable durant 1h30


04 février 2015

Burning House

Bonjour,

Il y a quelque temps trainait sur le net et plus particulièrement la blogosphère, un tag, comme bien d'autre.La blogosphère est emplie de chose comme cela, une manière comme une autre de lier entre elle la communauté, peut-être. Ce tag-là, il me plait bien. 

Son concept est des plus simples : si la maison brulait, tu embarquerais quoi avec toi ? Quel objet "mériterait" d'être sauver des flammes plus que les autres ? En fait, c'est surtout qu'est-ce qui pour toi à une telle valeur que non, tu ne pourrais pas t'en séparer, même si pour cela tu devais affronter les flammes. Personnellement, j'ai aimé voir ce que les autres sauveraient et pourquoi. Alors je me lance à mon tour dans cette petite expérience.

Je dois avouer que j'ai mis un moment avant de me décider, de savoir ce que j'emporterai. Je suis plutôt matérialiste et incapable de jeter la moindre chose. Je garde, je garde et je déprime rien qu'à l'idée de faire un tri. Pour te dire, ma chambre chez ma mère n'a pas changé alors que je n'y vis plus depuis presque dix ans. En même temps, je me suis tout de même dit que la plupart des choses qui se trouvent chez moi sont remplaçables, retrouvables. Oui, j'ai beau être particulièrement attachée à tous les objets qui font mon quotidien, même s'ils n'ont pour la plupart aucun valeur sentimentale, je sais fort bien qu'ils ne seront pas éternels et que j'aurais surement la chance de les retrouver s'ils venaient à disparaitre (pour certain). Le choix était donc dur. Mais vraiment.

Mais j'y suis arrivée. 



- Un livre, plus précisément Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi Mathias Malzieu.
C'est un livre qui m'a vraiment touché et qui fait parti de mes préférés. Je ne pourrais pas sauver toute ma bibliothèque, mais lui, au moins, restera avec moi.

- Mon journal intime, enfin, mes plutôt.
Simplement parce qu'ils sont les garants de mes souvenirs, bons ou mauvais.

- Mon pull doudou
Il va sur ses dix ans, il n'est plus tout jeune, a besoin d'un peu de couture, mais il faut parti moi. Dedans, je me sens bien, je me sens moi. J'ai cru l'avoir perdu pendant plus de deux ans (rester dans les cartons du déménagement...) et j'en ai fait toute une vie. Alors, si la maison brule, je pars avec.

- Mon Ipad2
Depuis que j'ai l'Ipad, je n'ai plus d'ordinateur, ni tour ni portable. Il me sert vraiment pour tout, surfer, écrire, lire... Je ne dirais pas que je suis perdue sans lui mais presque.

- Un stylo noir
Parce qu'on a toujours besoin d'un stylo sur soi, que celui-ci est parfait quand je dessine.

- Mon pendentif croix
Je ne suis pas une croyante, je ne suis même pas baptisée. Je porte ce pendentif depuis des années pourtant. Ce n'est pas un cadeau, ni même quelque chose de fortement sentimental. Juste mon pendentif, en fait.

- Le doudou de Poupette
On en a trois à la maison. Trois parce que ce doudou-là n'est plus produit et qu'on ne sait jamais. C'est aussi parce qu'il n'est plus produit que je le sauverai. Mais pas que. Ce doudou, c'est le premier "ami" de Poupette, son premier confident. C'est encore une extension d'elle, même si petit à petit, elle le laisse tranquille la journée.

- Quatre photos
La première c'est ma Poupette, bien sur, la seconde c'est ma cousine et moi, la troisième, mon chien et la dernière a été pris au début de notre relation avec Chéri. Trois personnes importantes pour moi et mon chien, mon premier "petit". 


03 février 2015

Il neige

Bonjour,



Ce jour-là, je devais avoir cinq-six ans. Ma capuche doublée en faux poils de loups visée sur la tête, les mains bien enfoncées dans les gants aux doigts multicolores, je cours, je tombe, je joue, je rie. Autour de moi, il y a mon frère, mes cousins, mon père, mes oncles et tantes. Les adultes forment une ligne serrée, d'où s'échappe de la fumée. Nous, les enfants, on s'en fiche pas mal. Déjà l'un de nous se penche, attrape cette chose blanche étrange dont nous n'avons pas l'habitude, en fait une boule. Le coup d'envoi est lancé, la boule avec lui. Le parcours de santé se transforme en terrain de jeu pour enfants sudistes qui n'ont presque jamais vu la neige par ici. Je me tourne, en contrebas, il y a la mer, étendue bleue face à l'étendue blanche qui se forme peu à peu. J'ai cinq-six ans, et je suis heureuse. Cette année-là, la neige a tenu bon.

Cette vieille de jour de l'an, j'ai à présent dix ans. La météo nous fait attendre. Neige, pas neige. Nous n'en savons rien. Le matin, des nuages bas plombent le ciel, mais rien ne vient. L'après-midi, trois flocons décorent à peine le sol de la terrasse. Je suis sortie, encore en pyjama, j'ai tourné autour de moi. Mais l'effet est mauvais. Dépitée, je suis rentrée pour me préparer. Après tout, ce soir, on fête la nouvelle année. Je mets ma plus jolie robe, j'attends avec impatience qu'on parte à la soirée. Surtout qu'il sera là. Je n'espère presque plus le manteau blanc. Et pourtant, alors que les douze coups de minuit retentissent, voilà qu'enfin, les flocons tombent par millier. J'ai froid, je me colle un peu à lui. Il neige et je suis bien. Cette année-là, elle ne tiendra pas, mais au moins, j'aurais été avec lui.



J'ai vingt-trois et je vis dans mon petit village près de Bordeaux. Chéri arrive presque en courant dans la chambre. J'émerge à peine. Le chien et le chat aussi sont là. Mais qu'est-ce qu'il se passe. J'ouvre les yeux comme il ouvre les volets. Les vignes n'ont plus la couleur de la terre, ce brun rassurant. D'ailleurs, ce ne sont plus des vignes. Un vaste océan blanc s'offre à mes yeux encore embués de sommeil. Je me lève, enfile un pull à la va-vite par dessus mon pyjama, je cours, je rie. J'ouvre en grand la baie vitrée. Le chien et le chat sortent. L'un plus courageux ou joueur que l'autre. Vite, mes chaussures. Me voilà avec eux, à faire la folle. Chéri nous rejoint. Je souris comme une enfant. Cette année-là, la neige tiendra deux jours, le temps du week-end et j'ai le plus merveilleux des hommes avec moi.

J'ai vingt-huit ans, bientôt vingt-neuf. Je me suis levée avec mon réveil et me suis précipitée dehors. Le bitume est noir. La météo semble s'être trompée. Poupette fait comme moi après s'être levée. Nous voilà deux désespérées devant la fenêtre. Nous nous habillons, chaudement. Elle accepte même de mettre un pantalon, elle qui ne veut que des jupes ou des robes. Sur les quelques mètres qui nous mènent à l'école, elle râle. Pas de neige. C'est pour quand, maman ? Me voilà bien incapable de lui répondre. Je la laisse à l'école, je file au travail. Attende. Attend des collègues et du formateur. Et puis, j'ouvre grand les yeux. Je ne rêve pas. Elle est là, enfin. Les flocons ne sont pas gros, ni nombreux, mais ils tombent. Je perds vingt ans d'un coup. J'espère que Poupette la voit, elle aussi, cette neige si rare. Cette année, je ne sais pas si elle va tenir, mais franchement, de la neige à la mer, c'est quand même génial !

Source image 1 ?  Source image 2 

02 février 2015

Oui, non, pourquoi pas ? L'Indécise

Bonjour,


Dans la vie, on me dit souvent qu'il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis. Je me demande vraiment s'il existe un proverbe pour ceux qui changent d'avis tout le temps. Je fais partie de ces gens-là pour plein de chose. Des choses souvent futiles d'ailleurs, qui ne vont pas mettre ma vie en péril. Mais je change d'avis tout de même. Ainsi je suis incapable de me décider au restaurant, et je change ma commande au dernier moment (ce qui me mets régulièrement mal à l'aise, je n'aime pas déranger les gens pour rien), je suis incapable de me fixer sur telle ou telle chose, parce qu'un coup je dis bleu, l'autre vert et encore un autre rouge (le choix de la couleur des meubles du salon a été assez compliqué, heureusement, Chéri a fini par choisir pour nous, sans me demander mon avis).

Je ne pourrais pas dire d'où ça vient. Il me semble avoir toujours eu ce "problème". Je ne sais pas poser un avis clair et définitif. J'hésite, je dis oui, je dis non, je redis oui... Je ne me pose jamais. Par contre, je suis capable d'avoir des avis très tranchés sur certaines choses, pas de problème. Mais dès que ça tombe dans le futile, je fais la girouette. Mais vraiment. Là par exemple, cela fait une semaine que j'hésite entre reprendre mon compte instagram à zéro ou pas. Une semaine à me dire que oui, faut le faire, que non, ça serait bête, que finalement, un nouveau départ, ça ne peut faire que du bien, que non, parce qu'il y a tout de même des gens qui me suivent... Alors que ce ne sont que des photos et qu'avouons-le, je n'ai pas beaucoup de like ou de commentaire (je perds pas grand chose quoi). Mais voilà, impossible de trancher (bon jusqu'au moment où ça va péter quoi...). Et c'est comme ça pour beaucoup trop de chose.

Alors un jour, j'aimerais bien réussir à ne pas mettre une semaine, voire plus, pour prendre la plus petite décision et surtout ne pas changer d'avis entre temps. Juste enfin de pouvoir faire les choses vites, afin un peu plus vite. Que mon temps de réflexion soit plus court, afin de pouvoir l'utiliser à autre chose. J'aimerais bien dire oui (ou non) de manière définitive. 

Ça arrivera bien, tu me diras. Nous évoluons tous d'une manière ou d'une autre, et même dans nos choix (sinon le proverbe en entré d'article n'existerait pas hein). Mais que ça serait bien si ça m'arrivait rapidement !

PS: et donc, pour la question de l'instagram, j'ai crée un nouveau compte, pour voir, histoire de ne pas perdre les photos (ni les noms des gens que je suis) jusqu'à ce que je me décide pour de bon.

Sur ma table de chevet en Janvier

Bonjour,


Ce mois-ci, je te montre dix livres, mais en vrai, je n'en ai lu que huit en janvier. Les deux premiers ont été lus très rapidement fin décembre, alors que j'étais en congés et que j'avais déjà programmé l'article de décembre. J'ai lu peu d'Epub, juste deux, ce qui est plutôt rare chez moi, mais je dois avouer que je n'ai pas trop le temps en ce moment d'en lire. 

J'ai donc fini Décembre d'abord avec Doglands, qui m' entrainait à la suite de Furgul, un chien, à la recherche de la terre promise. Un livre avec une histoire finalement banale qui tire vraiment son originalité du fait que les personnages principaux soient des chiens.
Le dernier livre de 2014 aura été Les Androides rêvent-ils de Moutons Electriques ? Aussi connu sous le nom de Blade Runner, une jolie fable SF qui nous entaine sur une quête identitaire fort bien faite.
C'est avec un Gaiman, L'océan au Bout du Chemin, que j'ai commencé 2015. J'aime toujours autant cet auteur, et ce conte-là est vraiment bon. J'y ai retrouvé l'auteur comme je l'apprécie, sachant mélange enfance et thème plus adulte. En plus de ça, il faut bien avouer que cet Océan m'a arraché pas mal de frisson. Bref, c'était du bon.
Je suis ensuite partie en Italie avec D'Acier. Adieu SFFF, me revoilà pour un temps dans la littérature blanche. J'ai donc suivi durant une année complète Anna et Fransceca, deux adolescentes issues de la classe moyenne, voire même basse de l'Italie. C'était beau, souvent émouvant mais avec cette noirceur qui va bien et sans tomber dans le gros pathos. 
Mais je ne suis pas longtemps rester dans loin de la SFFF, puisque j'ai lu La Voie des Esprits, premier tome de la série Ikatar. Livre plutôt initiatique mais qui se révèle vraiment plein de bonnes surprises. On y retrouve apprentissage de la magie, mystère et surtout complot. J'ai hâte de lire la suite.
Ensuite, j'ai enfin découvert Thiliez, d'abord avec le Syndrome [E]. Et j'ai vraiment aimé, même si je trouve que le chemin est un peu trop balisé. C'est un bon thriller avec une histoire qui se tient. Et puis, il y a une chose que j'apprécie, c'est que vraiment, on sent les recherches faites, même si parfois, l'auteur détourne un peu ce qu'il a pu trouver pour que ça aille parfaitement avec son histoire.
Toujours du thriller, mais côté fantastique et américain cette fois avec Skin Trade. Un roman court, plutôt bien mené mais qui ne m'a pas autant séduite que ce que j'ai pu lire de l'auteur avant qu'il n'écrive le Trône de Fer.
Je suis retournée ensuite côté Thilliez avec la "suite" du Syndrome [E], j'ai nommé [GATAGA] qui m'a tout aussi séduit que son prédécesseur. Je pense vraiment que je vais continuer à lire cet auteur.
Histoire de ne pas rester dans le côté "sombre" des livres, un petit tour par la saga du Guide du Voyageur Galactique avec le tome 3, La Vie, L'Univers et le Reste. Il n'y a pas à dire, si tu aime le nonsense, l'humour anglais et la SF qui fait rire, cette saga est faite pour toi. En tout cas, moi, j'aime de plus en plus.
Et enfin, j'ai fini le mois avec Le Poids de son Regard, un roman gothique qui fait tout de même assez peur. J'aime beaucoup Tim Powers et j'ai tout autant aimé ce livre-là. J'aime le mélange entre personnages inventés et personnes ayant réellement existé (on croise ici Lord Byron, John Keats ou les Shelley). De plus, cette histoire de Nephelim, muses jalouses des poètes est vraiment des plus intéressante et permet de faire monter la tension et l'horreur de manière crescendo.

Et comme toujours, les avis complets sont à retrouver sur La Pile à Lire.

01 février 2015

Nos Etoiles Contraires

Bonjour,

Mardi soir a été soirée parents-free. Poupette était chez ma mère puisque mercredi, elle a été voir Disney sur Glace avec ses grand-parents (même que j'aurais bien voulu y aller moi aussi). Et donc comme à chaque fois, Chéri et moi avons fait soirée film. Je crois que si ce petit rituel s'instaure réellement à la maison, je vais enfin pouvoir rattraper mon gros retard sur les films que je veux voir. Cette fois, nous avons choisi Nos Étoiles Contraires que je voulais absolument voir après avoir lu le livre.


Synopsys : Hazel Grace et Gus sont deux adolescents hors-normes, partageant un humour ravageur et le mépris des conventions. Leur relation est elle-même inhabituelle, étant donné qu’ils se sont rencontrés et sont tombés amoureux lors d'un groupe de soutien pour les malades du cancer. (merci Allociné)

J'ai lu le livre il y a un moment déjà (presque un an en fait, puisque je l'ai lu en février l'année dernière) et même si cela n'avait pas été un coup de coeur, j'avais beaucoup mais alors beaucoup aimé. Forcément, je vais surement comparé le livre et le film, surtout niveau ressenti. Te voilà prévenu.

Nos Étoiles Contraires (le film) est une adaptation réussi du livre dans le fait qu'à part quelques phrases manquantes ou dites à la "mauvaise" personne, on retrouve vraiment le bouquin dans l'image. Aussi étrange que cela paraisse, je suis du genre à hurler lorsqu'on s'éloigne trop du livre originel mais je suis aussi du genre à presque le faire lorsqu'on a un copier/coller en image. J'aurais voulu pour Nos Étoiles Contraires que l'on s'éloigne à peine un peu du livre, pour voir peut-être ce que pouvait ressentir les autres face à la maladie qui touche Hazel et les autres adolescents du film (je pense surtout aux parents en fait).

J'ai par contre été bien plus réceptive à l'émotion que dégage le film qu'à celle du livre. Surement à cause des images et de la réalisation du film. Il faut dire aussi que Shailene Woodley et Ansel Elgort jouent bien et que leur duo fonctionne tout aussi bien. A eux deux, ils portent réellement le film qui parfois souffre d'une réalisation trop classique (mais qui fonctionne pourtant). Les autres acteurs ne sont pas en reste, même si pour la mère de Hazel, j'ai parfois trouvé que Laura Derm en faisait un peu trop (par contre il y a des scènes où elle est juste géniale)

Le thème du film est vraiment dur, mais comme dans le livre, j'ai trouvé qu'il ne tombe pas dans le bon gros pathos qui me fait fuir. Hazel, Gus et même Jacob (bien plus amusant j'ai trouvé dans le film que dans le livre) vivent avec le cancer mais ne sont pas "juste" des cancéreux. Ils sont des adolescents, comme les autres. Ils vivent, rigolent, ont des rêves. Le film fait d'ailleurs la part belle à cela (comme le livre), et même si on voit Hazel avec sa bonbonne d'air ou Gus boiter, on oublie régulièrement qu'ils sont "différents". C'est une chose que j'avais vraiment apprécié dans le livre et que je retrouve avec joie dans le livre.

Pour finir, je t'avoue, j'ai pleuré. J'avais beau connaitre la fin, j'ai pleuré. Je n'avais pas pleuré à la fin du livre, j'avais eu la boule au ventre, la gorge serrée mais pas de larme. Je trouve la fin du film plus poignante, plus touchante. C'est une fin triste mais à l'image de tout le reste de l'histoire, elle a ce petit truc qui la rend aussi presque joyeuse, un moment de grâce magnifique.