29 janvier 2015

Ma garde-robe hivernale

Bonjour,


Cet article aurait très bien pu se nommer "où comment je m'habille depuis des mois avec seulement trois pulls, quatre jean's, deux gilets, deux débardeurs et trois paires de chaussures", mais ça faisait long tout de même comme titre, non ?

Dans l'ancienne version de la Sagesse Malabar, j'avais fait trois articles sur le tri de ma garde-robe, tendance printemps/été, ayant laissé de côté le peu d'affaire réellement hivernale que je possédais (soit sept ou huit pull, tous noir). Maintenant que l'hiver est bien avancé, qu'il fait très froid et que je ne porte plus que des pulls (finis les petits hauts mi-saisons), j'ai bien envie de te parler de ma garde-robe hivernale. Et puis un peu du pourquoi je n'ai pas fait les soldes cette année (du moins pas encore) et du pourquoi une armoire qui fait 50 cm de large avec un seul portant et une seule étagère me suffit amplement en fait.

Ma garde-robe hivernale se compose donc de :
- Trois pulls : un long noir, un long bleu marine, mon pull fétiche/doudou vieux de 10 ans(et troué...) noir
- Quatre jean's : 1 noir slim, 1 noir droit, un brut slim et un brut bootcut (ils n'étaient que trois en été, mais maman a décidé que ce devait être trop galère pour moi de tourner avec seulement trois jean's)
- Une robe verte émeraude et une robe pull
- Deux jupes réellement hiver (mais que je n'ai pas encore mise cette année, ça sent leur disparition pour bientôt)
- Trois gilets : 1 gris long (qui reste la plupart du temps au boulot), 1 noir long et 1 court noir.
- Trois paires de chaussures : 1 à talons beige/marron, 1 biker boots, ma paire de van's de cet été (ici aussi, ça sent le gros tri chaussure d'ici peu).
- Trop de foulards et d'écharpe pour être compté.
- Un manteau.
 On ajoute à cela quelques fringues plus été ; deux débardeurs,  mon short en jean's et une jupe. 

Donc, oui, ma toute petite armoire contient parfaitement (et de manière presque rangé) mes vêtements pour toute l'année. Et j'ai même la place en été d'y mettre mon manteau tout en gardant encore de la place. 

Il faut savoir aussi que cela ne me dérange absolument que les gens autour de moi pensent que je porte toujours les mêmes fringues (ce qui est d'ailleurs le cas, en fait). Je ne m'ennuie pas vestimentairement parlant. J'ai de quoi accessoiriser mes tenues avec des foulards ou des bijoux et de quoi faire plusieurs associations. Bref, mon placard et moi, nous sommes en presque osmose. Je pense juste faire un nouveau tri au printemps, pour encore l'épurer un peu. Je reste persuadé que ce n'est pas en une seule année que je vais réussir à faire le tri complet. 

Par contre, je me suis rendue compte qu'à part l'achat d'un jean pour remplacer celui qui a rendu l'âme et celui du pull bleu marine (pour avoir un peu de couleur), je n'ai rien acheté depuis cet été. Et non, cela ne me manque pas tant que ça. Vider mon armoire m'a permis de comprendre que je n'avais pas besoin de toutes ces choses et surtout que j'avais enfin trouvé, non pas un style, mais les vêtements dans lesquels je me sens bien. Je suis devenue, du coup, beaucoup plus exigeante lorsque je mets les pieds dans un magasin. Je sais quelle coupe je veux, et je ne me dirige plus spontanément vers les choses belles mais qui ne m'iront pas forcément. Ainsi, je n'ai plus de mauvaise surprise en arrivant à la maison pour me rendre compte que ce si joli haut que je trouvais tellement mignon et sympa après essayage ne va absolument avec le reste de ma garde-robe. Et je dois dire que ça, ça fait un bien fou. Tout comme je n'essaie plus de chose qui ne me vont pas en déprimant sur le fait que justement, cela ne me va pas (et que de toute façon, je n'aurais pas porté). Cela me permet aussi de ne pas répondre aux chants des sirènes soldes. Malgré les très bas prix sur certaines choses qui me plaisent au premier abord, je ne me dis plus que de toute façon, ce n'est pas le prix que j'y ai mis, je peux très bien ne le porter qu'une fois. 

En fait, je pars réellement sur de la fringue durable dans le temps et pourquoi pas dans les saisons. Je n'ai pas une partie "bas" d'été ou d'hiver (sauf pour les jupes, et encore) et je mixe gaiement hiver et été dès que je le peux. Cela permet aussi de gagner de la place dans l'armoire. Je n'ai aussi que ce que moi (le moi est important), je considère comme des basiques pour moi. Non je n'ai pas de chemise blanche mais en même temps vu ma poitrine, ce n'est un mal. Non, je n'ai pas de pantalon noir (autre qu'un jean) mais en même temps, je me sens mal dans les fringues trop "classes". Bon par contre, je t'avoue qu'il faudrait un peu que je sorte du noir, mettre un peu plus de couleur... Mais ça, se sera pour un autre temps (puis, j'ai un peu plus de couleur en été).

Bon, après, j'avoue avoir des envies un peu différente de ce qui se trouve déjà dans la garde-robe, garde-chaussure. Là par exemple, en ce moment, j'ai envie d'une paire d'Adidas Superstar (mais il faut savoir que mes biker boots commencent à être bien fatiguée, il va me falloir les remplacer bientôt et je n'ai pas envie d'une nouvelle paire de boots...), un vrai short d'hiver (bonjour l'antonyme)(oui, j'ai appris un nouveau mot) et un pull ou sweat clair. Sauf que le jour où j’achèterais cela, l'achat sera réfléchi afin que ce ne soit pas une lubie et donc que je suis certaine que je le porterais régulièrement.

28 janvier 2015

Brèves #4

Bonjour,

Il y a eu une petite accalmie sur le blog, disons que je ne savais pas trop quoi écrire. J'ai fait plein de brouillon mais jamais satisfaite, j'ai effacé le tout. Alors pour reprendre un peu tout ça, les brèves, c'est pas mal.

Il aurait eu 82 ans

Aujourd'hui, il aurait eu 82 ans. Ce matin, j'ai attrapé mon téléphone, j'ai composé son numéro et j'ai appelé ma grand-mère. Il n'aura pas été au bout du fil. C'est étrange la sensation que j'ai eu au moment où j'ai réalisé que je ne lui crierait pas "bon anniversaire !" dans le combiner, ce vide qui a encore grandi un peu plus et en même temps la joie de ne pas avoir oublier (comme chaque année) et d'avoir ma grand-mère de plutôt bonne humeur pour la circonstance. Cela fait un mois qu'il n'est plus là et tous les jours, il me manque. Tous les jours, quelque chose me fait penser à lui, comme ce livre Hello Kitty où elle dit à son grand-père qu'il est le plus gourmand... Comme le mien l'était...

Monsieur C.


Ce matin, le journal de ma ville a publié un article sur Monsieur C., le père d'une de mes tantes. Monsieur C. pour moi, c'est cet homme que j'ai toujours aimé, toujours gentil et avec les bons mots. Pour le reste du monde, c'est un inconnu parmi tant d'autre. Mais surtout, Monsieur C. c'est un résistant, un déporté, rescapé du "convoi des tatoués", rescapé d'Auschwitz. J'ai été ému en découvrant cette histoire qu'il nous disait toujours à demi-mot alors qu'il a tout fait pour que personne n'oublie ça. J'ai toujours eu une grande estime pour lui, j'ai toujours su qu'il avait vécu quelque chose de dur. Le lire, savoir que d'autres vont le lire, qu'on ne va pas l'oublier, oublier ceux qui n'ont pas eu sa chance d'en réchapper, ça m'a mit les larmes aux yeux. 
Si tu veux en découvrir un peu plus, je te conseille le documentaire qu'à fait Hélène Morsly lorsque monsieur C. est retourné à Auschwitz avec une classe de lycéen, Il partit de Compiègne à retrouver ici.

Suite de mon otite

Je ne suis plus sourde de l'oreille droite. Il aura fallu presque vingt jours pour que je retrouve mon audition, à coups de médicaments, de visite à l'ORL et de machine qui envoie de l'air au tympan par les voix nasales. Je ne suis pas encore tout à fait guéri, presque un mois plus tard. J'ai encore des sensations de coton le matin et un traitement qui va durer un mois de plus. Je n'aurais pas cru qu'une simple otite m'aurait à ce point affaiblie.
 
 Et à la maison ?

Et bien, on relève la tête, petit à petit, enfin surtout moi. Je continue à me dire que j'ai une chance folle d'avoir Chéri et Poupette, mes deux rayons de soleil. Petit à petit, je me sens un peu mieux. J'ai l'impression qu'enfin 2015 me réserve des choses bien. Et ça, ça fait vraiment du bien.

21 janvier 2015

Envie d'ailleurs

Bonjour,


Je ne sais plus si je l'ai déjà dit, mais je suis particulièrement casanière. Il est très dur de me faire sortir de chez moi, même pour une journée, si ce n'est durant une seule semaine, celle du ski (et encore, je la passe la plupart du temps dans le chalet). Ma peur de la foule n'y est pas pour rien, ni celle des grands espaces. Pourtant, cette semaine-là, pour rien au monde je ne l'échangerais contre autre chose. C'est mon moment de calme, de plénitude, la seule fois où je quitte aussi longtemps mon chez moi. Tout comme l'était, lorsque j'étais enfant, les trois semaines de cure à La Bourboule, seule fois où je partais en vacances (mais avec la mer à côté de la maison, pourquoi partir en été ?).

Paradoxalement, je rêve de partir. Je rêve de voyage, petit ou grand. Je rêve de contrées qui me sont inconnues, de grandes villes, de montagnes a n'en plus finir, de mer que je ne connais pas encore. Je rêve de neige bien blanche, ou de sable noir. Je rêve d'expéditions, de découverte. 

Cela fait un moment déjà que j'ai envie de partir. Où ? Je ne sais pas. Ailleurs, en tout cas. Découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux terrains de jeux. J'aimerais bien découvrir l’Égypte (croisière que nous avons toujours voulu faire avec maman mais toujours repoussée pour des raisons X ou Y), partir en Sibérie, voir la Louisiane ou même de rester en France, me promener entre les menhirs ou voir le Mont Saint Michel. J'envie vraiment les gens qui partent. Mon père qui est en ce moment à Cuba, qui a visité la Thaïlande, ma mère et P. qui ont visité le Canada, une partie des USA ou encore Bali, ma cousine qui a fait la Grèce et Bali (oui, elle aussi), mon oncle et ma tante qui ont du poser les pieds sur tous les continents.

Si je ne pars pas, ce n'est pas une raison d'argent (si au moins, c'était ça, cela serait plus simple d'ailleurs). Si je ne pars pas, ce n'est pas parce que Chéri ou Poupette ne veulent pas bouger. C'est juste que j'ai peur. Peur de ne pas savoir me débrouiller, peur de faire des crises d'angoisse tellement énormes qu'elles gâcheraient tout, peur d'être déçue aussi. Des peurs surement idiotes mais bien présentes qui m'empêche de sauter le pas, de dire à Chéri : "Aller, on fout tout en l'air et on souffre un voyage !".

Je garde mes envies d'ailleurs pour plus tard. Je continue de rêver en regardant les photos des autres. Et puis un jour, je le sais, c'est moi qui montrerait mes photos. Je serais partie, j'aurais rêvé les yeux ouverts et j'aurais ramené avec moi des souvenirs à n'en plus finir.

14 janvier 2015

T'as ton Charlie, toi ?

Bonjour,


Le titre de cet article vient d'une conversation entendu ce matin en allant travailler. La seconde personne a répondu que non, parce que Charlie était déjà épuisé.
 
Depuis que l'on sait que Charlie Hebdo va continuer, avec pour ce mercredi un numéro spécial "survivants", je me suis posée la question (oui, je me pose tous pleins de questions, tout le temps, pour des fois pas grand chose, que veux-tu) ; est-ce que JE dois acheter ce numéro ? Oui, avec un JE majuscule et en grand, puisque la question et les réponses qui ont suivi ne concernent que moi. Les autres personnes font après tout ce qu'elles veulent, qu'elles achètent ou pas Charlie Hebdo, c'est leur droit. 

J'ai trouvé des réponses, au fait de l'acheter ou non. J'ai pesé le pour et le contre. Dois-je faire mon "mouton", comme certain ? N'est-ce pas une manière de dire non à tout ce qu'il s'est passé ? N'aurais-je pas de la curiosité malsaine, un peu morbide aussi ? N'est-ce pas une manière comme une autre de dire que je les soutien, même si je n'aime pas leur ligne éditorial ? Effet de mode ? N'est-ce pas une manière de montrer que je dis NON au terrorisme, non à tout ça ? Comme tu vois, j'ai plein de raison pour le faire et ne pas le faire.

Mais en fait, je savais dès le départ que oui, j'allais l'acheter. Dès que je me suis posée la question, pour tout dire. J'ai cherché des raisons ou pas de le faire pour me donner bonne conscience. Je ne suis pas une lectrice de Charlie Hebdo. J'en ai lu, il y a un moment. Je n'ai pas aimé leur ligne éditorial. Par contre, je ne suis pas contre la critique, ni contre les caricatures, surtout si elles me font rire et réfléchir. Or, les quelques Charlie que j'avais déjà lu l'avaient fait. 

Je pense aussi, réellement, que ce numéro là, celui des survivants est un numéro historique. Oui, historique. Comme l'attentat contre leurs locaux, comme les prises d'otages, comme ce qu'il va se passer après. Je pense que ce numéro-là est la preuve, que nous, français, nous, citoyens du monde, nous ne baisseront pas les bras devant la barbarie, devant le terrorisme (et je parle de tout les genres de terrorisme). Que nous disons non à tout cela. 

Un jour, lorsque Poupette sera plus grande, je veux lui montrer ce numéro, lui dire "regardes, des gens sont morts parce qu'ils exprimaient leur pensée, qu'elle ne plaisait pas à tout le monde. Mais tu vois, ils ne se sont pas battu pour rien. Ils ne sont plus là, mais la France est toujours début, et (j'espère vraiment), elle est soudée, elle dit non en bloc. Tous autant que ne sommes." Et franchement, je crois que c'est la meilleure réponse à ma question. 

Alors, ce matin, après mon petit café, je suis allée à la presse à côté. Et aussi à celle qui est près de mon travail. Je t'avoue, Charlie n'y était pas. N'y était plus, en fait. Je n’achèterais donc pas Charlie aujourd'hui. Mais je le ferais demain, ou après demain s'il faut attendre jusque là. Mais je le prendrais, pour montrer à ma fille qui nous sommes, que nous pouvons dire non et surtout nous relever des épreuves, même les plus terribles.