15 juillet 2015

Du coloriage et de l'imagination

Bonjour,


IL y a quelques temps, alors qu'on cherchait absolument autre chose avec ma mère, nous sommes tombées sur les cahiers de coloriage. J'avoue qu'à force d'en voir sur les blogs, instagram ou autre, j'avais bien envie de tester. J'en ai donc pris un, avec tous pleins de mandalas, un paquet de feutres (pour ne pas piquer ceux de Poupette)(excuse pourrie me voilà) et j'ai embarqué le tout à la maison. Il m'a fallu un petit moment avant de me lancer et si le premier (celui de la photo d'ailleurs) a été rapidement fini, j'ai mis un truc comme un mois pour faire le second et je sens que le troisième va être tout aussi long. Pas que cela ne me passionne pas, plutôt que je manque de temps (et que depuis un mois la piscine m'appelle tous les soirs en rentrant du boulot)(et que j'ai Netflix aussi à présent)(ça aide pas).

Mais si je parle coloriage aujourd'hui, ce n'est pas forcément pour son aide contre le stress, ni le fait que ça te vide complétement la tête. Déjà parce que ce n'est pas le cas chez moi. Faire des choses répétitives, ça m'aide juste à remplir mon cerveau de tout un tas de chose qui n'aurait normalement pas le temps de prendre une place. Quand je colorie, je pense à tout, à rien. A trop de chose. Alors souvent, ça me permet de revenir sur un point de la journée et de pouvoir l'analyser, souvent ça me permet juste d'avoir encore plus de stress. Bref, ce n'est donc pas de l'effet "salvateur" du coloriage dont je vais parler.

En fait, j'ai lu récemment, je ne sais plus où (sur Actualitté il me semble, mais absolument pas sûre), que quelques artistes, des illustrateurs anglais surtout, se plaignaient de cette mode. Pas parce que ça ne le fait pas travailler. On ne compte plus vraiment les illustrateurs qui se sont lancés et plutôt bien dans la vague. En fait, ces personnes pensent simplement et purement que le coloriage "détruit" l'imagination, du moins la diminue. Que si l'enfant, ou l'adulte, colorie trop, il ne pourra plus imaginer, c'est à dire dans ce cas, créer un dessin par lui-même. 

Pour tout dire, moi, cette pensée, elle m'ennuie. Elle m'ennuie parce que j'ai appris à dessiner en recopiant des planches de coloriage. A l'époque, on avait pas d'imprimante, pas de scanner non plus, encore moins d'ordinateur en fait (et c'était il y a quoi, vingt ans ?). Et donc, ma maman me recopier par transparence les dessins pour que je puisse les colorier. Et petit à petit, j'ai fait de même, jusqu'à ce que je pose ma feuille à recopier plus loin et que j'essaie de la reproduire. Alors, oui, j'avoue sur du mandala, c'est peut-être un peu plus chiant à faire, mais je reste persuader que des gens le font aussi. Et, sans parler de la reproduction, le fait de devoir choisir les couleurs, de réfléchir à comment on veut que son dessin soit colorié, je trouve que ça fait tout de même appel à son imagination. Sans parler du fait que petit à petit, surtout chez l'enfant, colorier va donner envie de réussir à faire son propre support. Ou encore de celui que l'imagination prend de multiples facettes. Se serait comme dire finalement que lire diminue l'imagination par rapport à l'écriture. 

Je n'empêcherais personne de colorier, que se soit enfant ou adulte, sous ce prétexte qui me semble tout de même un peu tirer par les cheveux. Par expérience, colorier des choses déjà dessiner ne m'empêche pas du tout de dessiner à côté et de faire fonctionner mon imagination. De même, Poupette colorie et elle dessine aussi. Finalement, je me demande juste si les détracteurs du livre de coloriage ne font pas cela juste pour se faire un peu moussé ou si c'est juste pour surfer eux-aussi sur la vague d'une manière un peu détourné.

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