19 octobre 2015

Residue

Bonjour,

Ça faisait un petit moment que je n'ai pas parlé série, ni même regarder de série. Après avoir visionné les trois saisons disponibles de American Horror Story, j'avais fait un petit break Netflix en fait. Et puis, samedi, petite envie de série courte. Et me voilà à visionner les trois épisodes de Residue, série britannique qui ne semble pas avoir fait beaucoup de vague alors qu'elle est géniale.


Residue est donc une série en trois épisode d'environ 85 minutes (il semblerait que Netflix pourrait faire une seconde saison de dix épisodes cette fois) créée par John Harrison diffusé en VO en mars puis en aout pour nous sur Netflix. C'est une mini-sèrie SF, mélange de paranormal angoissant et de conspiration tout aussi angoissante en fait. 

La série débute durant le réveillon de la St Sylvestre. Cette nuit-là, une explosion détruit une boite de nuit, faisant des centaines et des centaines de mort. Le gouvernement met en place une quarantaine, plongeant tout le quartier dans le noir et surtout sans possibilité de savoir ce qu'il se passe vraiment là-dedans. Un mois plus tard, d'étranges évènements vont basculer encore un peu plus les vies de plusieurs personnes. Que cache donc cette quarantaine ? 

La série joue sur une sorte de huis-clos dans une ville futuriste (et imaginaire) d'Angleterre (enfin, je suppose, parce que les inscriptions en ce qui semble être du chinois ou du japonais peuvent m'induire en erreur). Elle joue énormément sur cette impression d'enfermement. C'est assez angoissant comme situation, et ça donne le ton de la série. Une série qui tourne rapidement sur la dystopie fantastique un peu horrifique avec des personnes qui semblent possédé par quelque chose de proche d'une ombre (oui, ça me fait penser à une ombre, comme dans Peter Pan, en fait) et qui finisse par se tuer ou tuer leur entourage de manière violente. On y ajoute la partie complot gouvernemental, plutôt bien fichue aussi, même si on aimerait en découvrir plus (peut-être avec la saison 2 ?). Au niveau personnage, je les ai trouvé tous particulièrement interessants, que se soit les premiers rôles ou les plus secondaires. Mon seul problème avec eux, finalement, c'est qu'on ne sort pas vraiment des sentiers battus par leurs rôles, une photographe qui "voit" ce qu'il se passe mais que tout le monde va prendre pour une folle, un flic névrotique et alcoolique, un gars crédule au début puis qui se met à douter, des flics véreux, un mystérieux homme d'affaire qui semble trop en savoir... Et pourtant, malgré cela, j'ai trouvé la plupart des personnages plutôt bien foutu. Oui, je sais, on a du bon gros stéréotype, mais bien fait, ça change quand même pas mal de chose. En plus de ça, j'ai trouvé les acteurs plutôt bons. Quant à l'aspect horreur de la série, j'ai grandement apprécié le fait que tout cela soit fait subtilement. Alors, oui, il y a deux trois scènes un brin sanglante, mais finalement pas de quoi faire de gros cauchemar. Tout est subtil, oui, l'ambiance est carrément angoissante, oui, j'ai sursauté deux trois fois, mais j'avoue préféré ça à des tonnes de sangs, personnellement (même si j'adore AHS par exemple, hein). Tout se joue sur le mental, sur les peurs primaires aussi. 

Au final, j'ai dévoré les trois épisodes et personnellement j'en redemande, surtout que la fin est particulièrement ouverte. Les britanniques sont plutôt doués pour nous fournir des séries de qualité, et celle-ci en fait partie. Maintenant, il n'y a plus qu'à espérer que si saison 2 il y a, elle soit vraiment à la hauteur de cette première saison.

30 septembre 2015

Sur ma table de chevet en septembre

Bonjour,


Je n'ai pas beaucoup été présente en ce mois de septembre. Trop de chose à faire niveau privé et pro pour prendre le temps de venir par ici. Je reviens donc avec un Sur ma table de chevet, en espérant pouvoir revenir plus régulièrement. 

Ce mois-ci, ce sont donc onze livre lus, et surtout pas mal de genre et de format. Du papier, peu de numérique, une bande dessinée et un livre entre l'artbook et l'encyclopédie. 

Je suis partie visiter le Londres de Mrs Dalloway de Virginie Woolf. Je suis toujours aussi fan de l'auteure et de sa vision de son époque. Mrs Dalloway est un livre dont l'action se déroule sur une journée, rythmée par Big Ben mais grâce au flux de pensée cher à l'auteure, nous avons finalement toute la vie ou presque de son héroïne. Elle nous parle de la déliquescence, de la depression mais aussi des londoniens qu'elle aurait elle-même pu croiser dans sa vie. C'est beau, c'est passionant.
Direction les Etats-Unis ensuite avec Le Cabinet du Docteur Black. C'est un livre assez spécial, entre encyclopédie et artbook. On y découvre la vie du Dr Black, mais surtout son obsession pour les créatures mythologique et les mutations. La seconde partie se concentre sur les planches anatomiques de certaines de ces créatures. C'est drolement bien fait, même si peut-être un peu trop "scolaire" parfois.
Je suis restée au USA avec un auteur français cette fois, puisque j'ai lu J'irais cracher sur vos tombes de Boris Vian/Vernom Sullivan. Et je n'ai pas aimé ma lecture. C'est très rare venant de moi. Mais si je comprends où l'auteur voulait en venir, j'ai eu beaucoup de mal avec pas mal de scène, dont une, où le narrateur et un ami se paient des prostituées mineures et les violent plus qu'autre chose. Je suis surtout de la lecture écoeurée comme jamais. Dommage, j'aime l'écriture de Vian pourtant, mais là, ce ne fut pas possible.
Toujours aux USA (j'y ai passé quelques temps en lecture, ce mois-ci), avec les deux serial killers les plus déjantés de l'histoire. Dans le Pape, le Kid et l'Iroquois d'Anonyme, j'ai retrouvé le Bourbon Kid, une partie de sa clique et les personnages de Psycho Killer, l'Iroquois et sa clique à lui. Même si j'ai trouvé ce tome un peu en dessous des quatre du Kid ou même du Psycho Killer, je me suis éclatée à retrouver tout ce petit monde pour une aventure totalement barrée qui semble en plus annoncer une nouvelle collaboration entre les deux tueurs.
J'ai un peu remonté le temps avec Seul le Silence de RJ Ellory. Premier Ellory que je lisais, et j'ai été vraiment contente de cette lecture. On y suit Joseph Vaughan, de son enfance, marqué par un tueur en série à l'âge adulte, marqué par d'autres meurtres, peut-être en rapport avec celui de l'enfance. C'est bien foutu, même si on a quelques longueurs et terriblement prenant. Une très bonne découverte.
Et j'ai quitté les USA pour l'Australie des Foulards Rouges dans Stranger in a Strange Land de Cécile Duquenne. On retrouve dans cet épisode un bush australien qui n'a rien à envier au désert de Bagne. l'aventure continue et devient de plus en plus palpitant. Encore un très bon épisode.
Je suis revenue au USA, plus précisement dans le Maine avec Salem de Stephen King. King revoit l'histoire de Dracula en la transposant dans son pays et à notre époque. Salem est son second livre publié et surement celui qui lui voudra un peu plus tard le rang de Maitre de l'horreur, et on comprend pourquoi. L'ambiance y est terriblement horrifique sans en faire trop et King joue avec nos peurs d'enfants. Je crois que Salem est devenu mon préféré de l'auteur.
Après ça, j'ai carrément quitté la Terre pour l'espace avec les Volcryns de GRR Martin. L'auteur du Trone de Fer nous entraine dans un huis-clos spatial terriblement angoissant et sanglant. C'est un véritable page-turner qui m'a tenu éveillée un bon moment. Il est juste dommage que se soit du déjà-vu pour la plupart du temps et du coup, je n'ai pas réellement eu d'effet de surprise.
Après ça, retour sur Terre, au japon, avec La Mer de Yogo Ogawa. Il s'agit d'un recueil de nouvelles contemporaines emplies de poésie. Que dire d'autre à part que c'est beau et reposant ? 
Après ça, j'ai rapetissé pour suivre le Peuple du Tapis de Terry Pratchett, un roman que j'avais commencé il y a fort fort fort longtemps et jamais fini. Je ne pourrais plus le dire, et j'ai eu raison de lui donner sa chance. C'est un roman fantasy sans grande prétention mais le style Pratchett est tellement génial qu'on passe outre les quelques erreurs de jeunesse dedans.
Et j'ai fini sur la Lune avec le tome 2 des Conquérants de l'espace d'Alex Alice. J'avais eu un énorme coup de coeur pour le premier tome, j'en ai eu un second pour celui-ci. Une aventure digne de Jules Verne, des dessins à l'aquarelle trop trop beau et des personnages particulièrement attachant. 

Un mois de septembre bien remplie donc côté lecture, avec de belles découvertes et d'autres beaucoup moins. Pour la première fois depuis très longtemps, j'ai lu un livre qui ne m'a pas du tout plu, chose très rare chez moi. Comme quoi tout arrive.

Comme toujours, les avis complets se trouvent sur La Pile à Lire